RECRUTEMENT D’UNE PERSONNE OU D’UNE FIRME CONSULTANTE POUR APPUYER LA MISE EN ŒUVRE D’UNE ÉTUDE DE BASE
TERMES DE RÉFÉRENCE
RECRUTEMENT D’UNE PERSONNE OU D’UNE FIRME CONSULTANTE POUR APPUYER LA MISE EN ŒUVRE D’UNE ÉTUDE DE BASE
- Contexte et Justification
La Fondation Paul Gérin-Lajoie (Fondation) est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations par une éducation de qualité en Afrique et en Haïti. La Fondation est également reconnue pour ses projets en autonomisation socio-économique, en santé et sécurité alimentaire, en développement durable et en égalité des genres. Au Canada, la Fondation contribue à la mobilisation citoyenne face aux enjeux de solidarité internationale et à la valorisation de la langue française.
Le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) est un organisme de coopération internationale qui combat la pauvreté et l’exclusion par des projets de développement durable en Afrique, en Asie et dans les Amériques depuis 1958. À cette fin, le CECI renforce les capacités de développement économique des communautés défavorisées ; il appuie des initiatives d’égalité entre les femmes et les hommes, de lutte contre les violences, de sécurité alimentaire, de résilience et d’adaptation aux changements climatiques.
Avec une population jeune (65 % de la population ont moins de 25 ans) et près de quatre millions d’enfants inscrits dans les écoles primaires et secondaires, le secteur de l’éducation malien est confronté à d’importants défis structurels, incluant l’insuffisance des ressources financières et humaines et des capacités institutionnelles et infrastructures limitées, qui se traduisent par un recul de la qualité de l’apprentissage, de l’accès et du maintien des enfants à l’école et du perfectionnement des enseignants.
Une consultation réalisée au niveau de 3 régions (Ségou, Mopti et Tombouctou) auprès de 27 groupes de discussion composés d’élèves de 12 à 17 ans, dont 65 % de filles, ayant pour but d’approfondir les connaissances des défis au sein des communautés et des écoles, ont permis d’identifier plusieurs barrières à l’éducation : peur de venir en classe à cause d’attaques ou d’enlèvements survenus sur les chemins menant à l’école, manque de temps pour se consacrer à leurs études et fatigue due aux autres tâches (ménagères, soins d’enfants en bas-âge, eau, potager, animaux de basse-cours) et au trajet à parcourir, méfiance entre les élèves d’ethnies différentes, châtiments corporels infligés par les personnes enseignantes et directeurs d’écoles, grèves répétitives du personnel enseignant et manque de matériels didactiques. Plusieurs élèves ont exprimé le besoin de bénéficier de matériel (tableau, lampe solaire, livres, etc.) ainsi que de cours de rattrapage ou de mentorat.
Financé par Affaires mondiales Canada, le Consortium formé par la Fondation Paul Gérin-Lajoie et le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) avec ses partenaires locaux met en œuvre le projet Filles et Éducation Résilientes : FIERES d’aller à l’école! sur 5 ans (2022-2027) au Mali. Le projet vise à répondre à ces défis en accroissant l’accès des filles et adolescentes à une éducation et un apprentissage de qualité, équitable et adapté aux réalités locales dans les régions de Ségou, Mopti et Tombouctou. Il concernera 13 communes et touchera 70 écoles de niveau F1 et F2.
Il vise comme résultat ultime une autonomisation accrue des filles, adolescentes et femmes notamment les plus vulnérables par l’éducation à travers une approche holistique divisée en trois axes d’interventions :
1) Accès accru des filles et des adolescentes, notamment les plus vulnérables, à une éducation ou un apprentissage de niveau fondamental (F1-F2) de qualité, équitable et adapté, au sein de communautés protectrices et engagées en faveur du respect de leurs droits.
2) Conditions d’apprentissage formel et non formel améliorées, coordonnées, plus acceptables pour les parents et pour les filles et adolescentes (sures, de qualité, axées sur l’égalité de genre), et favorisant leur maintien, réussite et épanouissement.
3) Participation accrue des filles/adolescentes/femmes dans les processus décisionnels au sein des écoles, des lieux d’apprentissage, dans leur communauté et sur le marché du travail (70 écoles ciblées).
- Objet du mandat
Le consortium a défini plusieurs objectifs auxquels la mise en œuvre du projet va concourir. Pour pouvoir apprécier les progrès par rapport à l’atteinte de ces objectifs, des indicateurs mesurables ont été définis dans le cadre de l’élaboration du plan de mise en œuvre (PMO) du projet.
À cette étape de démarrage, il est nécessaire de s’enquérir de la situation initiale en vue du suivi et de l’évaluation des efforts qui seront mis en œuvre. Le but recherché par la réalisation de l’étude de données de base est donc de vérifier la qualité et la validité des indicateurs du cadre de mesure de rendement (CMR), d’effectuer une première collecte de données permettant de préciser les valeurs de référence de ces indicateurs, et finalement d’élaborer une stratégie de suivi-évaluation axée sur les résultats qui sera utilisée pour l’ensemble de la mise en œuvre du projet.
- Cadre de référence et méthodologie
L’objectif global de cette étude est d’établir une situation de référence détaillée en proposant des valeurs (qualitatives et quantitatives) de référence tenant compte de la dimension genre pour les indicateurs des résultats ultimes, intermédiaires, immédiats ainsi que les indicateurs d’extrants conformément au cadre de mesure de rendement (CMR) du projet. Cette situation de référence permettra d’établir le point de départ des différents indicateurs afin d’être utilisée pour la comparer avec la situation durant et à la fin de la mise en œuvre du projet. Elle permettra aussi de mesurer l’évolution de l’atteinte des résultats escomptés et détaillés dans le CMR.
La méthodologie de collecte de données devra être participative, inclusive et permettra l’engagement des organisations partenaires dans le processus. La méthodologie sera mixte combinant une approche qualitative et quantitative. Bien que la personne ou la firme consultante chargée de l’étude pourra proposer des méthodes et techniques pour répondre à l’objectif de l’étude, celle-ci devra toutefois débuter par la revue des données secondaires disponibles (rapports d’enquêtes préliminaires, documents officiels, etc.). Cette partie sera importante, car elle orientera la suite de la collecte des données manquantes. La mise en œuvre de l’étude devra intégrer des communications avec les différents partenaires locaux du projet qui seront les principaux acteurs responsables de la collecte de données, supervisés à distance par la personne consultante.
Les données recueillies seront par la suite analysées par la personne consultante et rapportées dans un rapport intitulé « rapport de données de base », accompagné du cadre de mesure de rendement (CMR) du projet complété.
- Résultats attendus et livrables
Les données de base fourniront une valeur spécifique pour tous les indicateurs du cadre de mesure du rendement (CMR) au début du projet. De plus, elles : (i) contribueront à l’établissement/confirmation d’objectifs réalistes et réalisables; (ii) fourniront un point de référence par rapport auquel les progrès en vue de la réalisation des résultats seront analysés, suivis et évalués.
Les données de base fournies dans le CMR devront être accompagnées d’une explication narrative de la manière dont les données de base ont été collectées, analysées et validées. L’explication doit également indiquer clairement les limites des données de base.
Par ailleurs, les données de base liées aux énoncés de résultats où les femmes et/ou les filles sont intégrées doivent être ventilées par sexe et/ou être sensibles au genre. Aussi, certaines données de référence devront être ventilées par d’autres variables telles que l’âge, le statut socio-économique, la zone géographique ou toute autre catégorie pertinente pour le projet.
Plus spécifiquement, comme livrable, il est attendu du travail de la personne ou firme consultante, un rapport final de l’étude fournissant :
– La description de la méthodologie de l’étude;
– Un résumé des résultats de l’étude;
– Le CMR complété avec tous les indicateurs et leur situation de référence permettant de mesurer facilement les résultats du projet.
– Une analyse quantitative et qualitative de la situation de référence du projet.
– Un plan de suivi et d’évaluation axé sur les résultats suivant les normes d’Affaires mondiales Canada.
- Durée du mandat
La durée proposée pour ce mandat est de 35 jours non consécutifs. Cela inclut les activités de préparation et d’analyse du contexte et de la documentation, la préparation des outils de collectes de données, la collecte des informations en collaboration avec les partenaires locaux et la rédaction du rapport. Le rapport devra être finalisé et remis à la Fondation au plus tard le 15 Janvier 2023 si tous les éléments du contexte le permettent.
- Dossier de candidature
Le dossier de candidature devra être déposé au plus le 15 novembre 2022 à l’adresse talents@baarakuma.com , en copie awa.ndiaye@baarakuma.com et devra comprendre :
- Un CV détaillé démontrant l’expertise et les expériences de la personne ou firme consultante à mener de tel mandat;
- Une offre technique avec les éléments : compréhension du mandat et du livrable attendu, proposition de méthodologie, un calendrier de mise en œuvre;
- Une offre financière compétitive pour la pleine réalisation du mandat.
Les candidatures féminines sont encouragées.